En voiture, nous avons déjà tous fait l’expérience de rouler un peu plus lentement. Parce que nous ne connaissons pas cette route de montagne, parce que la visibilité est mauvaise, et qu’aller vite serait risquer de moins maîtriser notre véhicule…

Nous faisons donc l’expérience de la relation entre la manœuvrabilité et la vitesse à laquelle nous allons. Impossible d’améliorer l’un sans dégrader l’autre : c’est un optimum de Pareto.

Subir ou déplacer la frontière imposée par l'optimum de Pareto

D’un autre côté, avez-vous déjà regardé une course de Rallye ? Avec ses voitures bardées de sponsors qui avalent des km de petites routes bardées d’obstacles à des vitesses folles. Les pilotes n’ont pas l’air soumis au même optimum que nous.

Si pour beaucoup, subir la relation manœuvrabilité / vitesse n’est généralement pas un problème, c’est en revanche un enjeu majeur dans le monde du WRC. Il faut aller le plus vite possible, tout en évitant les sorties de routes, et en assurant la sécurité des pilotes.

Si on y ajoute les obstacles fréquents, et les conditions de dernière minute (comme la météo), il devient presque impossible d’envisager que les pilotes arrivent à avaler plusieurs dizaines de km avec des moyennes dépassant les 100 km/h.

Et pourtant, le monde du WRC montre régulièrement que le contraire est possible. Et pour cela, les équipes ne se sont pas contentées de se placer au meilleur point de l’optimum de Pareto, ils ont déplacé la frontière !

 

Il est évident que les progrès techniques ont joué dans l’évolution des performances. Mais c’est aussi dans l’organisation des équipes et la gestion des courses que se situe la véritable différence avec nos trajets personnels. En ajoutant un co-pilote dans l’habitacle, en planifiant globalement le concours mais en choisissant la façon de mener chaque course seulement une semaine en avance, en testant et en ajustant au fil du temps, le monde du WRC s’est rendu capable de records tout simplement inaccessibles dans d’autres circonstances.

L'enjeu de performance à travers le ratio flexibilité / productivité de l'organisation

 Cet exemple illustre bien un des enjeux auquel est confrontée l’entreprise : devoir avancer aussi rapidement que possible, dans un environnement ultra concurrentiel, et de plus en plus incertain (difficile d’anticiper le confinement, ou le Brexit).

Cela met une forte tension sur l’organisation qui doit délivrer vite, et s’ajuster à chaque changement de stratégie, à chaque évolution des besoins clients, à chaque évènement d’ampleur…

Pour la plupart de ses entreprises, la pratique courante est de tout ralentir lorsqu’un obstacle se présente, de s’ajuster à prix fort (les fameux start/stop de projets), et de repartir pleines balles jusqu’au prochain obstacle. Cela coûte très cher, et donne des résultats de plus en plus mauvais, les obstacles étant de plus en plus nombreux, de plus en plus impactant, et de plus en plus dangereux.

Il n’est donc pas particulièrement prophétique de supposer que les entreprises qui perdureront dans ces modèles finiront par afficher une sous performance qui leur sera fatale.

Il faut sortir de l’optimum de Pareto induit par nos organisations historiques, pyramidales, profondes, issues d’un Taylorisme qui ne tient plus la route aujourd’hui.

Il faut aller chercher un meilleur ratio flexibilité / productivité, afin que chaque virage soit géré à faible coût, et que l’organisation délivre en continue de la valeur pour ses clients / ses utilisateurs.

Atteindre la performance par la transformation des piliers de l'organisation

Chez Isopale, nous voyons les organisations des entreprises et des administrations en 3 dimensions :

  • La structure, soit la façon dont les compétences sont réparties
  • Le modèle de delivery, soit la façon dont l’entreprise s’organise pour produire ou servir ses clients
  • Le management, soit la façon dont l’entreprise gère ses collaborateurs et ses ressources

Savoir sur quelle(s) dimension(s) travailler, dans quel ordre, et jusqu’à quel point constitue tout l’enjeu de la transformation de l’organisation. A minima, il conviendra de tenir compte de tout un ensemble de facteurs, comme la culture d’entreprise, et de clarifier les objectifs à atteindre pour s’assurer que la transformation mène l’organisation aux niveaux de performance attendus. 

 

Voulez-vous en savoir plus ? Envoyez-nous un message à contact@isopale.fr

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